5 questions à Louis Escapil-Inchauspé, ancien champion de chistera joko garbi et dirigeant au sein de l’Aviron
1/ Quand avez-vous débuté à la pelote basque ?
Je suis originaire de Villefranque et c’est en allant au lycée à Bayonne qu’avec quelques camarades nous avons débuté au chistera joko garbi à l’Aviron Bayonnais vers l’âge de 12 ans.
2/ Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Mon premier titre, bien entendu, en juniors sous les couleurs de l’Aviron, à 18 ans, avec Jean-Louis Phellipot et Michel Loustalot en 1958. Ce sont aussi les 6 finales de Championnat de France séniors 1ère série consécutives disputées avec Jean-Pierre Paulorena (avant gauche) et Michel Duhalde (arrière) , notamment les duels fratricides contre le Kapito Harri d’Ustaritz entre 1964 et 1970. J’ai fait partie de la première équipe rebot juniors du Club en 1957 avec Labèguerie, Phellipot, Chasseriaud, Curutchet (buteur). En séniors, toujours à rebot, en 1965, avec Duhalde, Labèguerie, Paulorena et Alchuteguy comme buteur qui deviendra plus tard deuxième ligne au sein de l’équipe fanion de rugby de l’Aviron.
En 1987, à Tardets, la finale de rebot Aviron 1 contre Aviron 2 a été une journée exceptionnelle pour le Club. J’ai aussi pu faire quelques voyages grâce à la pelote, à la Réunion, à Paris ou encore à Casablanca au Maroc; j’ai même joué à Dax une finale de Championnat de France.
3/ Quels sont les dirigeants ou les joueurs qui vous ont marqué ?
Comme dirigeants, à l’Aviron, Louis Etcheto et Max Duguet comme présidents, mais aussi Pascal Etchepare et Raymond Gavel qui s’occupaient du joko garbi, m’ont particulièrement marqué.
Chez les joueurs, je citerais l’équipe d’Ustaritz avec Telleria, Senderain et Saint Martin contre laquelle nous bataillions ferme lors de nombreuses finales. J’ai aussi joué contre les frères Unhassobiscay (François, Philippe et Martin). Tardets possédait une équipe redoutable avec Verges, Bouillon et Hastoy. L’avant gauche de Saint Palais, Berrogain m’a aussi marqué.
4/ Voyez-vous des changements dans le monde du joko garbi par rapport à votre époque ?
La pratique de la discipline était plus importante et plus répandue avec bon nombre d’équipes de haut niveau. Nous étions très demandés pour les nombreuses parties de fêtes , de juin à septembre au Pays Basque, au même titre que la main nue. Il y avait même un championnat d’indépendants (professionnels) auquel j’ai pu participer pendant quelques années. Les spectateurs aussi étaient plus nombreux; j’ai souvenir du fronton bayonnais archi plein avec ses deux tribunes tout du long, à l’occasion de l’ouverture de la Grande Semaine pour la partie de rebot en 1989 (Aviron Bayonnais-Hasparren : 3 500 spectateurs)
5/ Votre famille est très attachée à l’Aviron ?
Oui, et je dirais même à la pelote. Mon père était dirigeant à la Fédération Française de Pelote Basque au côté de Jean Ybarnegaray, le président fondateur. J’ai joué pendant 30 ans à l’Aviron Bayonnais Pelote Basque puis, pendant 20 ans j’ai été dirigeant en occupant le poste de trésorier. Mon fils, Jean-Michel, a évolué dans les catégories de jeunes et les équipes séniors en bleu et blanc dans les disciplines de joko garbi et xare. Et actuellement, c’est mon petit-fils, Bastien, qui a repris le flambeau : il a été finaliste du Championnat de France place libre l’année dernière en poussins, et champion LPPB et finaliste FFPB cet hiver à chistera joko garbi mur à gauche catégorie benjamins.