Henri GARCIA

5 questions à henri GARCIA, 57 ans, éducateur à l’école de pelote à pala

 

1/ Comment et quand as-tu commencé à jouer à la pelote ?

J’ai commencé à 9 ans en 1972 à Hendaye au fronton Belcenia avec mes frères.

Depuis, j’ai toujours joué à main nue. Puis  j’ai découvert la pala avec des copains de classe en 6e.

En 1975 avec mes parents, nous avons emménagé dans une maison à Bayonne aux allées Marines et je jouais la plupart du temps au mur à gauche du Stade Jean DAUGER et plus tard avec un groupe au mur à gauche de la Zup.

Je n’ai jamais fait parti d’un club jusqu’en 1995 car mes parents ne voulaient pas mais je me suis rattrapé depuis.

 

2/ Quand as tu commencé à jouer en compétition ?

Arrivé dans les Landes en 1995, j’ai fait mon premier championnat mur à gauche paleta gomme pleine en 1996 en 3ème série et perdu en demie. Et en 2ème série 3 ans plus tard.

J’ai également commencé la paleta cuir mur à gauche et trinquet en 2008 et gagné 3 fois le paleta tour en 3ème série . Ainsi que  2 fois en 2ème série avec une finale à Pau mémorable car plus de 200 spectateurs y assistaient, j’avais beaucoup de pression.

Étant un joueur de mur à gauche depuis les années 70, j’ai eu du mal à m’adapter au trinquet et j’y joue depuis 2010.

À ce jour j’essaie de me faire une place en Championnat. Mais c’est très dur car ile niveau est élevé, mais je m’accroche et j’espère toujours décrocher un titre , même si ça parait utopique.

 

3/ Y a-t -il une partie, ou des partenaires, adversaires ou dirigeants qui t’ont marqué ?

Des partenaires ,j’en ai eu beaucoup. Celui qui m’a le plus marqué c’est lors d’une partie de paleta cuir à Pau:  mon partenaire m’a pris pour cible et j’ai pris la pelote dans le dos. Ce qui m’a valu une hospitalisation et un gros hématome.

Beaucoup de joueurs m’ont marqué,   notamment Sébastien Moncada avec qui j’ai fait le tournoi de Bassussary. Tout le monde devrait prendre exemple sur son attitude sur la cancha , son respect des joueurs quel que soit leur niveau ,sa patience et ses nombreuses qualités de joueur.

Pour ce qui est des dirigeants, un me vient en mémoire, le Président actuel de notre club,  Alain Betbeder qui est quelqu’un de rassurant, efficace ,très disponible et qui a  des idées concrètes: il est souple et ferme à la fois.

J’ai été dirigeant de 1996 à 2012 du club d’Aire sur l’Adour: je comprends les responsabilités et soucis d’un Président.

Mais je ne voudrais pas redevenir Président de club actuellement,  car aujourd’hui ,les conditions et protocoles sont tellement complexes et divers que je ne pense pas être à la hauteur de la tâche .

 

4/ Comment et quand es tu devenu bénévole à la pelote ?

Étant mariė avec une aturine, je suis allé vivre à Aire sur l’Adour où j’ai repris le club et crée l’école de pelote .

Même si je n’ai pas un bon niveau en pelote, je me suis investi pour les enfants.

Car depuis mon plus jeune âge et malgré le fait que mes parents ne voulaient pas que je fasse partie d’un club , j’ai dû apprendre seul et pour moi la pelote est fédératrice et conviviale : la pelote basque est un sport saint.

De voir les enfants reconnaissants ,faisant des progrès rapides ou non, me comble à chaque fois. C’est important pour moi de transmettre ma passion quand cela est possible.

J’ai donc décidé en 2009 de passer les niveaux de brevets fédéraux sur 3 ans que j’ai eu haut la main.

L’Aviron Bayonnais m’avais donné pour mission de créer l’école de Pelote à pala :un vrai  succès depuis près de 8 ans maintenant.

 

5/ Comment te vois-tu évoluer dans le milieu de la pelote ?

Pour moi la suite est bien sûr la continuité de l’école de pelote à l’Aviron, en évoluant et en proposant des cours plus ciblés et techniques .

En segmentant les catégories, en ayant plus d’heures pour donner les cours. Personnaliser aussi les entraînements .

Je pense être bien intégré au club de l’Aviron, je n’ai quasiment jamais eu de refus  sur des propositions visant à améliorer l’éducation de la pelote aux enfants .

Je suis quelqu’un d’optimiste, je ne renonce jamais et je m’éloigne des gens pessimistes et défaitistes.

La situation actuelle liée au covid19 complique énormément l’organisation des écoles de pelote. J’envoie régulièrement des SMS aux enfants pour prendre des nouvelles et les rassurer sur la reprise de l’école de pelote.

J’espère pouvoir du coup organiser des cours cet été et j’aimerais que le club organise un rassemblement de tous les jeunes des différentes écoles de pelote de l’aviron.

Cela reste des idées et dans tous les cas je suis fier de faire partie de ce club et remercie les dirigeants de m’avoir donné ces opportunités de jouer , entraîner et transmettre de vraies valeurs pour les générations futures.